Mémoire en musique
Bach, Barber, Beethoven, Franck, Mahler
La musique a le pouvoir d’exprimer ce que les mots n’arrivent plus à dire. À la fois, elle donne voix à notre désarroi, nous aide à pleurer, nous console et nous laisse entrevoir de la beauté même au milieu des pires horreurs.
Dans sa 1ère Symphonie, Gustav Mahler transpose la célèbre comptine Frère Jacques dans le mode mineur pour lui donner un ton funèbre, ironique parfois. Au contraire, l’Adagietto, extrait de sa 5ème Symphonie, développe un long chant tendre et mélancolique, souvenir de temps heureux.
L’Adagio de Barber a souvent été associé aux moments de grand deuil de l’humanité, avec son ascension lente depuis les profondeurs, culminant en un grand cri de désespoir.
Bach et Franck, deux maîtres incontestés de l’orgue, font entendre dans leurs œuvres programmées ici des accents de berceuse.
Beethoven, enfin, transforme le rythme monotone d’une marche funèbre en une prière pour l’humanité.